LACOUR Xavier

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Expérience malienne de 2002


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Cette section vous présente la période de formation en entreprise réalisée au mois de Juin 2002 avec un groupe d'élèves de BAC professionnel "Micro-informatique et Réseaux: Installation et Maintenance".
Tous les articles sont repris intégralement, sans changement du site initial maintenant fermé. Il sont  classés par ordre chronologique d'édition dans le précédent site.

Elle est constituée de cinq parties:

Bonne lecture

 

Juin 2002 Période de formation en entreprise au MALI "cahier de vie"

Du lundi 03 au mardi 04 juin 2002 Rédaction: Nicolas.B et Ewan. B
Lundi 3 juin 2002 au matin, c’est le grand départ pour Bamako ! Arrivée à ROISSY C. D. G. à 12H30. L’attente pour l’enregistrement des bagages était très long. Dans l’aéroport, dans la zone libre, les professeurs nous ont donné rendez-vous devant la porte d’embarquement C80, mais «malheureusement» on a dû faire appel à l’hôtesse pour passer une annonce car ils n’étaient ni à l’heure du rendez-vous, ni à la bonne porte. Franchement, c’est du propre (hi !hi !). On a décollé à 16H10 de l’aéroport en direction de Bamako, capitale du Mali.
Le vol s’est très bien passé, on a été très surpris par le confort de l’avion : nourriture, boissons, on avait même chacun un écran devant le siège pour pouvoir regarder des films. Nous sommes arrivés à 20 heures à l’aéroport de Bamako-Ségou. Nous avons attendu deux heures pour le contrôle des passeports, pour récupérer les bagages et pour rencontrer les personnes de Banlieues du Monde Mali. Quand on est sortis de l’aéroport, il y avait beaucoup de personnes devant qui demandaient de l’argent. Déjà, nous avons pris conscience que nous arrivions dans un pays pauvre…Certains d’entre nous, gênés, ont donné quelques pièces.
Aussi, nous avons été surpris par la chaleur très lourde. Les personnes de Banlieues du Monde nous ont très bien accueillis et ont mis à notre disposition un mini bus pour nous amener à « notre domicile ». On a été choqué par la circulation, on a eu l’impression qu’ il n’y a pas de code de la route enfin presque, ce n’est pas le même que chez nous en tous cas. Une fois arrivés « à la maison », il était 22 heures et nous l’avons visitée. Notre première réaction vis-à-vis de la maison a été une grande surprise, une grande joie d’arriver et de trouver une grande maison très propre. Une dame nous avait préparé un bon repas. Nous avons mangé, puis nous nous sommes répartis les chambres.
Une fois installés, nous sommes sortis dans la cour pour discuter jusqu’à tard dans la nuit tous ensemble (avec les professeurs aussi) puis nous sommes rentrés chacun dans nos chambres pour dormir. Nous avions prévu de nous lever tous à 8 heures mais le premier s’est levé à 6 heures et le dernier à 8 heures 15. On a pris un bon petit-déjeuner (avec la savarine), dans la cour avec des « BIG » lézards. On est partis à 9 heures en mini bus vers l’ UFAE-MB. Nous avons visité le centre de formation et l’équivalent du lycée professionnel et technique qui abrite le centre.
Vers 13 heures, nous sommes partis manger au resto payé par l’UFAE-MB. Le repas était très bon et très copieux. Nous avons mangé dans la grande salle en suivant le match Corée contre Pologne ! Il y avait un bureau de change dans le restaurant, nous en avons profité pour acheter des francs CFA. Ensuite sur le chemin du retour vers la maison nous avons vu les 3 collines qui encerclent Bamako (la colline du savoir, la colline du pouvoir avec le palais présidentiel et la colline de l’espérance). Les rues sont très étroites, très polluées et elles grouillent du monde. Les gens sont souriants et habillés de façon très colorée.
Nicolas.B et Ewan. B
 
Jeudi 6 juin 2002 Rédaction: Ludovic P Cliff N
La journée a encore débutée de bonne heure ( 6 heures) mais il y a des élèves qui ont du mal à se lever (Jonathan, Brahim, Charbel...) malgré les coups de pression de M..Lacour. Nous sommes quand même montés à l’heure dans le minibus (7 heures) où Sidi nous attendait comme chaque jour. Nous commençons à nous acclimater doucement mais ce matin certains élèves ont été malades suite à des problèmes digestifs.
A l’ UFAE avant de commencer notre travail, nous avons vu la deuxième mi-temps du match de football DANEMARK-SENEGAL. M.Lacour nous a expliqué comment placer les goulottes (Ewan était le responsable de l’installation). Une fois celles-ci installées, Fana, le professeur de maths, nous a demandé de changer la disposition sans savoir qu’en fait, elle était bonne ! Donc, ça nous a fait perdre du temps et on a pris du retard pour la finition du programme.
A 11h30, nous avons interrompu notre travail pour visionner les premières 45 minutes du match FRANCE-URUGUAY. A la mi-temps, nous nous sommes rendus au restaurant L’EXPRESS pour regarder la deuxième mi-temps. Zéro à Zéro : décidément, les matchs d’aujourd’hui ont déçu l’ensemble du groupe. Pendant le déjeuner, Ludovic a trouvé une petite surprise dans sa pizza: un cafard ! Charbel a ramené le plat et le patron a tout de suite fait changer la pizza. Cette aventure n’a pas fait perdre son appétit à Ludovic, ici, on fait pas trop les difficiles... Sur le chemin du retour, nous sommes passés à la Banque Nationale Du Mali car certains d’entre nous voulaient retirer de l’argent, malheureusement il leur a été impossible de retirer des espèces par carte bleue. Nicolas était très déçu , l’échange de ses travelers chèques a nécessité une commission de 12 euros pour 100 euros. Pendant qu’ils étaient à la banque, le reste du groupe a cuit dans son jus dans le minibus ou dehors en les attendant. Il a fait une chaleur terrible ( entre 40 et 42 degrés !) Nous avons parlé musique, voyages et nous avons fait une mise au point avec Mme Eckert sur les réunions du soir.
Lorsque Nicolas et Ewan sont revenus, Sidi nous a raccompagné à la maison où nous nous sommes reposés. Tellement il faisait chaud, on ne pouvait pas bouger sans transpirer à grosses gouttes. Dans la cour, Ahmed qui avait oublié son linge sale a été agréablement surpris de le voir lavé et étendu par Tidgiane (le gardien).Il a été le remercier chaleureusement et lui a offert un paquet de cigarettes. Dans l’après midi, nous avons eu une longue discussion avec Mme Eckert sur divers sujets très intéressants. Pendant ce temps, M.Lacour est allé cherché de l’eau et passer les messages e-mail qu’il n’avait pas eu le temps d’envoyer ce matin , à Safa business, à Magnambougou. En début de soirée, nous nous sommes réunis dans la cour en attendant que le dîner de Fatou soit prêt.
Ludovic P Cliff N
 
Mercredi 05 Juin 2002 Rédaction: Charbel.C et Brahim.K
Nous nous sommes réveillés à 6 h du matin et nous avons pris le petit déjeuner tous ensemble. Ayant quittés la maison à 7 h, nous avons pu comme cela éviter les embouteillages sur le pont qui traverse le Niger. Bamako est une ville très active à cette heure-ci de la journée. Arrivés à l’UFAE à 7 h 35, nous avons salué toute l’administration du centre. De là, notre journée de travail a commencé. Nous avons réceptionné les 18 cartons ramenés de Trappes et apportés par le personnel de l’UFAE. En espérant que le matériel informatique n’avait pas été endommagé dans le transport, nous avons effectué le déballage de tous les PC et autres éléments (souris, clavier, cordon alimentation) en présence de professeurs du centre qui de surcroît nous donnèrent un coup de main pour l’installation des PC. C’était aussi l’occasion pour eux de se former à l’installation du matériel (branchements, connections…).
Nous avons rencontré entres autres, Fana, un professeur de mathématiques qui souhaite se former en informatique. Après discussion avec les agents de service, nous avons pu savoir que cette future salle informatique était unique dans le site ! Nous avons rencontré entres autres, Fana, un professeur de mathématiques qui souhaite se former en informatique. Après discussion avec les agents de service, nous avons pu savoir que cette future salle informatique était unique dans le site !
Après branchement et vérification du bon fonctionnement des ordinateurs, nous nous sommes aperçus que deux écrans n’étaient plus en état de marche. Nous allons tenter de les réparer… Dans cette matinée, nous avons aussi fait la connaissance de certains lycéens en première Economique et Social (et notamment des filles charmantes…) qui nous ont expliqué leurs conditions de travail. Ils nous dit que les cours sont durs et qu’il faut vraiment s’accrocher pour réussir. Nous avons aussi visité rapidement quelques salles qui étaient dans un état désastreux par rapport aux nôtres en France. Du coup, on se rend compte de la chance qu’on a d’étudier dans un cadre propre et des salles équipées.On vous parle même pas de l’état des toilettes ici…
A 13h00, après avoir fini notre travail, nous nous sommes rendus avec Alain Sossah dans un petit restaurant chic à Bamako dont les spécialités sont locales et sénégalaises. Pour certains d’entre nous, c’était la première fois qu’ils mangeaient africain. Une fois le déjeuner terminé, Sidi le chauffeur du minibus nous a conduit dans une pâtisserie pour déguster des glaces. Nous avons fait plus connaissance avec lui et nous avons pu subtiliser quelques informations sur son salaire qui est de 30 000 F CFA soit l’équivalent de 45,73 euros. Une misère par rapport au coût de la vie malienne : Quand on voit le prix des jus de fruits, du pain et de certains légumes (les tomates par exemple), on se demande comment il fait pour s’en sortir et nourrir sa petite famille (il a une femme, une fille et un frère à sa charge). Ensuite, vers 15 heures, direction la maison. Sur la route, nous avons vu un accident entre une mobylette et un vélo. Plus de peur que de mal, heureusement ! Les gens roulent tous comme des fous ici ! Arrivés à la maison, nous nous sommes reposés et douchés, il faisait très chaud. En fin d’après midi, nous avons commencé à préparer la formation informatique que nous allons donner aux gens du quartier de Magnambougou. Les enfants du quartier sont venus nous saluer et nous demander de jouer au football avec eux mais on avait trop chaud et on était crevés. Peut-être demain…
Le soir nous avons tous dîné dans la cour, sous le manguier, avec Fatou (la cuisinière), Boubacar, sa femme et sa fille venus partager notre repas. Tout le monde est parti au lit de bonne heure (les journées sont longues quand même…).
Charbel.C et Brahim.K
 


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