Mme Iacona, présidente de l’Université Paris-Saclay
M. Colbeau-Justin, directeur de l’IUT
Mmes Farang-Hariri & Fiorenzi cheffes du département Informatique
Xavier LACOUR
Enseignant PLP2 Architecture, Système & Réseau
Département Informatique, IUT Orsay
Orsay, le 11 septembre 2023
Mesdames, Monsieur,
Les enseignant.e.s issu.e.s du second degré affecté.e.s dans l’enseignement supérieur représentent environ 20 % du personnel enseignant et assurent 40 % des heures d’enseignement dispensées dans l’enseignement supérieur, et bien plus à l’IUT d’Orsay.
Ces enseignant.e.s du supérieur (ES) bénéficiaient d’une prime d’enseignement supérieur (PES) égale à celle (PRES) des enseignants-chercheurs. Cette équité a été rompue par le décret n° 2021-1895 du 29 décembre 2021 instituant le Régime Indemnitaire des Personnels Enseignants et Chercheurs (RIPEC) ; régime indemnitaire dont sont exclus les enseignants du supérieur. Tout comme ils sont exclus des mesures de « revalorisation du métier d’enseignant » et du « nouveau pacte pour reconnaître l'engagement des enseignants et améliorer la qualité du service public de l’éducation » prescrits par le ministère de l’Éducation Nationale. Pour remédier à cette situation inéquitable, depuis plus d’un an des regroupements d’enseignant.e.s du supérieur et le Collectif 384 ont relayé leur demande auprès des médias et de notre autorité de tutelle, en vain.
Face à cette invisibilisation des ES et de leur travail, à cette discrimination de fait, et en l’absence de « revoyure » du décret n° 2021-1895, nous n’avons d’autre choix que de nous manifester à l’échelle locale comme à l’échelle nationale.
Par la présente, je souhaite exprimer mon soutien au mouvement lancé par mes collègues (ES) dans le but de rétablir l’équité des primes. Je m’engage également à ne pas prendre de responsabilités administratives et d’heures supplémentaires.
J’ajoute également que je suis solidaire du traitement des personnels BIATSS qui mériteraient également une revalorisation de leurs missions alors qu’avec le passage du DUT au BUT, les administratifs doivent faire face à une charge de travail supplémentaire et que, sans leur aide précieuse et leur dévouement, qui va bien souvent au-delà de leur fiche de poste, l’IUT ne pourrait pas fonctionner.
Nous aimons notre métier et participons activement au développement de l’enseignement supérieur, c’est pourquoi nous dénonçons cette situation de crise préjudiciable à tout le système et en premier lieu, aux étudiants. Une injustice qui, en outre, ne manquera pas de nuire au recrutement des enseignants candidats à l’enseignement supérieur, donc à la qualité de l’enseignement. L’enseignement qui est, au même titre que la recherche, l’une des missions fondamentales de l’université.
Je reste à votre entière disposition pour tout entretien sur le sujet, et comptant sur votre soutien, veuillez agréer, Messieurs, mes respectueuses salutations.
Xavier LACOUR